Festisol de l'espoir avec les échassiers du Togo
à La Flèche
Dimanche 21 novembre 2021
Les échassiers togolais ont animé le centre ville de La Flèche le temps d'une déambulation suivie par de nombreux spectateurs. Ils étaient invités dans le cadre du festival des solidarités, le Festisol 2021, un évènement réunissant de nombreuses associations fléchoises oeuvrant pour des causes humanitaires.
Loin de la morosité ambiante, les bénévoles gardent le sourire et l'envie de poursuivre leurs actions...
Défilé au rythme des tamtams dans les rues de la Flèche
Quelques minutes avant le départ des échassiers, la place Henri IV était encore vide. La pluie avait rendu le sol glissant et à l'heure où les cloches sonnaient pour appeler les fidèles à la messe, les spectateurs se faisaient rares. Mais par un coup de baguette magique aussi longue que les échasses des artistes, des dizaines de personnes sont arrivées, la plupart en famille. Il est vrai que les échassiers ne courent pas les rues et amener une ambiance africaine dans le centre-ville de La Flèche, ça réchauffe le coeur.
Au rythme des tamtams de deux percussionnistes, le public avançait, tête levée, appréciant les acrobaties des échassiers de la compagnie Afuma. Caressant les décorations de Noël de la rue commerçante, les trois héros du jour proposaient des figures insolites, en gardant inlassablement un sourire rayonnant. Ils allaient même jusqu'à traverser le marché où vendeurs et acheteurs firent une pause le temps de leur passage. Les acrobates mettaient un terme à leur spectacle tandis que les percussionnistes continuaient au sein même de la Halle-au-Blé, puis montaient dans les salons pour animer les stands tenus par les bénévoles des associations humanitaires.
Plusieurs associations fléchoises étaient présentes dans les salons de la Halle-au-Blé. Le Monde Solidaire était tenu par trois piliers de l'association dont Paul Jouvin, ancien enseignant à l'école Notre-Dame dans laquelle il a passé 39 années comme professeur de physique-chimie. Il n'a pas attendu d'être à la retraite pour s'investir dans Le Monde Solidaire. À l'âge de 23 ans, il fait le choix d'être volontaire au service national et part deux années en Haute-Volta, aujourd'hui Burkina Faso. Marqué par la grande pauvreté de certains, il décide de s'engager dans sa ville avec le "désir de faire des choses pour les autres", dit-il. A l'époque, la Commission Tiers-Monde (CTM) de La Flèche finance des projets en Haute-Volta. Paul Jouvin devient tout naturellement bénévole puis, quelques années plus tard, trésorier. Depuis, la CTM a été remplacée par Le Monde Solidaire, une association qui récupère un peu de tout et revend dans un local ouvert le mercredi après-midi et le samedi. L'association soutient des projets de développement à Haïti, au Népal et... à La Flèche !
Non loin, un petite groupe d'étudiants tient le stand du Club Markala. Emma, Anouk, Noam et Archibald sont souriants. Ces élèves du lycée d'Estournelles de Constant accueillent le public pour expliquer leur démarche et celle du club en faveur de la commune de Markala au Mali, de ses habitants et de ses élèves. Pour les jeunes, c'est avant tout l'envie d'aider les gens, d'apporter une aide le temps de leur scolarité. Car le club est une entité du foyer socio-éducatif du lycée. "L'argent récolté sert à acheter du matériel comme des ordinateurs, des imprimantes, des bureaux et des tables nécessaires aux écoles maliennes" déclarent en coeur Anouk et Emma. "Nous n'avons pas de discussions en direct avec les lycéens de là-bas, pas pour le moment", poursuivent-elles. Et pour continuer à aider Markala, le club organise un concert le 5 avril 2022 dans l'enceinte du lycée. "Ce sont des musiciens et chanteurs du lycée qui proposeront un concert ouvert à tous. On aurait pu l'organiser ailleurs mais pour nous, il est important de le faire dans notre école pour montrer que nous avons des activités", continuaient Noam et Archibald. Pour un tarif modeste de 3 euros, ils espèrent faire le plein.
Pour un Sourire d'Enfant était représentée par de jeunes élues du Conseil Muncipal Enfants de la ville de La Flèche, accompagnées par Michèle Juguin-Laloyer, adjointe à al mairie. "Le bilan est bon. Je suis très heureuse de voir ces enfants volontaires qui se prennent au jeu. C'est la sixième année que nous participons et c'est une très bonne année sur le plan des contacts et des dons. A titre d'exemple, la somme de 50 € permet la prise en charge d'un enfant du Cambodge pendant un mois", annonçait l'élue en fin de matinée. "Nous avons vendu des cartes de Brigitte Cachan, notre marraine, et des marques pages réalisés par les enfants du conseil municipal eux-mêmes. Leur implication rassure pour l'avenir", concluait Michèle Juguin-Laloyer.
Crédit photos : Pascal Fournié - Reproduction et utilisation des photos interdites sauf autorisation
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