Concert de Kēpa - Mercredi 3 novembre 2021
Deux guitares, un clavier et deux harmonicas attendent l'artiste qui se présente sur scène, un peu timide. Pour le premier morceau, les lumières arrivent de derrière, laissant le visage du chanteur-musicien dans l'ombre. Pourtant, le répertoire de Kēpa est tout sauf discret, tout comme la mise en scène qui mêle des jeux de lumières à une énorme lampe suspendue au-dessus de l'ancien skater. Le concert aura duré une heure dans un théâtre rarement habitué à ce type de prestation.
Pour des raisons de santé, Kēpa s'est reconverti à la musique, lui qui avoue avoir "quitté l'école très tôt. Il fallait que je fasse quelque chose, j'ai fait du skate mais j'ai dû arrêter. Alors je me suis mis à la musique". Après le concert, il dédicace quelques albums. Un enfant s'approche, Kēpa lui demande "à qui ai-je l'honneur ?". Le garçon est un jeune bassiste qui est aussi fan de skate. Mais c'est autour de la musique que la discussion s'engage. "Le secret, c'est de prendre du plaisir durant les répétitions", annonce Kēpa. Il avouera un peu plus tard "je ne fais pas de la pop, je fais un truc particulier. Lorsque je vois les gens dans la salle, je suis honoré, peu importe le nombre de personnes. Il m'est arrivé de jouer devant quatre spectateurs, et j'ai été très heureux de partager ce moment avec eux. C'est le plaisir qui compte".
Kēpa a toujours jouer en solo, jamais en groupe. Et il a sorti plusieurs albums. "Mes premiers morceaux, je les ai écrits pour m'amuser. La première fois que je suis allé en studio, j'ai enregistré vingt-cinq morceaux. Ça m'a coûté 200 euros et ça m'a permis de sortir deux albums. Mais mes vrais albums, ce sont les trois derniers". Pour conclure, il évoquera le lieu où il vient de passer la soirée. "Des salles comme celle-ci, je n'en ai pas beaucoup croisées, peut-être à Paris. Ici, c'est très intimiste et ça me plaît comme ça".
Cet artiste poursuit son chemin. Il ne recherche nullement la gloire, seulement le plaisir de jouer pour lui et pour les autres.
Juste avant le concert, devant un théâtre à moitié rempli, Richard Le Normand, directeur du Carroi et programmateur de la saison culturelle, s'adressait aux spectateurs pour présenter le festival Bebop, mais aussi pour les remercier de s'être déplacés pour le concert. Comme partout ailleurs, la saison culturelle ne débute pas de la meilleure des façons. Alors, il glissait avec humour "on compte sur vous pour faire du bouche à oreille"... Car le prochain spectacle "Heures séculaires - Traversée" de la Cie Les Sélène, qui se déroulera dans la salle Coppélia le vendredi 12 novembre, ne déroge pas à la règle. Pour le moment, 50 réservations ont été enregistrées. "Il faut tenir bon et croire que les choses vont rentrer dans l'ordre. Le public a perdu des habitudes mais celles-ci vont revenir" expliquera-t-il en fin de soirée.
Pour en savoir plus sur le spectacle de la Cie Les Sélène...
Propos recueillis par Pascal Fournié - Crédits photos : Pascal Fournié - Reproduction et utilisation des photos interdites sauf autorisation
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